The place of the Court of Justice of the European Union (CJEU) during Brexit negotiations was a highly debated one, as one of the explicit reasons invoked to leave the EU by British authorities was not to be submitted to EU law and CJEU’s rulings. The aim of this working paper is to analyse the reasons for the specific relationship model with regard to the CJEU competences that resulted from EU-UK Brexit negotiations. While the EU-UK Trade and Cooperation Agreement (TCA) excludes the jurisdiction of the CJEU in favour of a dispute settlement system more respectful of the British sovereignty, an exception is made for the situation of Northern Ireland. The paper argues that the balance between conditionality and access/participation did now allow for the application of the EEA model of voluntary submission to the CJEU: if market power Europe has explained several aspects of EU’s external relations, it is of little use in the case of the UK’s relation to the CJEU. Hence, the paper explores two other possible explanations. The first one, drawing on the disintegration literature, argues that voluntary submission is more likely to happen in a context of integration than of disintegration. In other words, when the relationship between the EU and the affiliated government unfolds in a context of disintegration, where both partners seek to keep their advantages, ad hoc arrangements outside the legal framework of the EU seem plausible. However, disintegration alone is not a sufficient framework to explain the precise situation in which the CJEU is replaced by an ad hoc litigation settlement. Negotiations took place in a context of uncertainty regarding what the precise consequences of the negotiated result might be. A context of uncertainty is particularly germane to power-politics, which can reinforce the asymmetries in patterns of complex inter-dependence. The second explanation then focuses on domestic politics as the main determinant: the EU may push in favour of voluntary submission, but this model can only be chosen if it serves the purpose of the third state’s political power and is accepted by the governed.
Publications
Cette rubrique vise à mieux faire connaître les travaux des enseignantes-chercheures et enseignants-chercheurs de Sciences Po Grenoble - UGA auprès des étudiantes, des étudiants et du grand public. Des billets y sont postés régulièrement sur les thématiques et les domaines de recherche phares de l’établissement.
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Article dans une revue
- Chloé Bérut
- , Sabine Saurugger
Date de la publication : 01/09/2023
Article dans une revue
- Antoine Machut
- , Gilles Bastin
Date de la publication : 25/08/2023
Dans cet article nous exploitons des données collectées sur le réseau social LinkedIn (n = 7 549) pour décrire les carrières professionnelles des journalistes depuis les années 1980. Nous discutons notamment la relation qui existe entre la flexibilisation des relations d’emploi dans le monde du journalisme et la sortie du journalisme. Nous mettons d’abord en évidence la généralisation récente des formes d’emploi flexible. Nous classifions ensuite les carrières pour décrire l’émergence de phénomènes de tournois à l’entrée dans ce monde régulant la carrière des jeunes recrues et ses effets longitudinaux, dont la diminution des opportunités d’accès à un emploi stable en début de carrière et l’augmentation des sorties du journalisme. Ces tournois se caractérisent notamment par une forte accélération de la temporalité des carrières, dont les grands tournants sont de plus en plus précoces. Nous mettons aussi en évidence le fait que l’investissement scolaire initial des nouveaux et nouvelles journalistes a tendance à surexposer de plus en plus à la flexibilité de l’emploi et à augmenter en parallèle la probabilité de durer dans le monde du journalisme. Nous montrons finalement que ces tournois à l’entrée encouragent les jeunes journalistes à se positionner de plus en plus précocement à la frontière entre le monde du journalisme et des mondes connexes. Nous discutons finalement de la portée de ces résultats et de l’intérêt de notre approche pour une meilleure compréhension du fonctionnement du monde du journalisme.
Autre publication scientifique
- Gilles Bastin
Date de la publication : 22/08/2023
Le sociologue américain Howard Becker est mort le 16 août 2023 à l’âge de 95 ans dans sa maison de San Francisco. Figure centrale de la sociologie au XXème siècle, Howard Becker était le dernier représentant de l’« école de Chicago » et a particulièrement contribué à l’étude de la déviance et à celle de la musique. Monument vivant de la sociologie, « Howie », comme il souhaitait qu’on l’appelle, avait su rester une source d’inspiration bienveillante pour tous ceux qui se demandent, ainsi qu’il le faisait dans un de ses derniers livres, comment « raconter la société ».
Communication dans un congrès
- Sandrine Allain
- , Lucas Berard-Chenu
- , Thomas Bolognesi
- , Isabelle Boulangeat
- , Arnaud Buchs
- , Jonathan Cognard
- , Matthieu Combaud
- , Hugues François
- , Grace Kassis
- , Yvan Renou
- , Jean-François Ruault
- , Yves Schaeffer
Date de la publication : 04/07/2023
Alpine regions are particularly affected by the effects of climate change (IPCC 2019, 2021; Mastrotheodoro et al. 2020): the increase in temperature is twice as high as the global average. From the point of view of water resources, climate change contributes to modifying the precipitation regime (drought), hydrological regimes (lengthening of the low-water period) and hydrogeological regimes (drying up of springs in karstic contexts), while increasing the variability of these processes (Milano et al. 2015). At the same time, anthropogenic changes linked to land use planning and to the securing of water-intensive activities (agriculture, winter tourism) in response to climate change are contributing to accentuating its effects. The “water tower of Europe” is therefore faced with more or less localized water scarcity issues, and water use rivalries, even conflicts, emerge in specific places and times. One example we focus on in our fieldwork is that of tensions between pastoralism, hiking and biodiversity conservation. This illustrates the need to find solutions that are not only corrective and punctual to sustainably articulate water resources and uses.
Communication dans un congrès
- Jean-François Ruault
- , Sandrine Allain
- , Arnaud Buchs
- , Marie Emilie Forget
- , Hugues François
- , Yvan Renou
- , Yves Schaeffer
Date de la publication : 04/07/2023
La Terre est un écosystème fermé soumis à des lois biophysiques desquelles nul être vivant ne peut s’exempter (il n’y a pas de planète B). L’humanité est ainsi embarquée dans ce que Kenneth Boulding (1966) décrivait comme le vaisseau Terre, mais aujourd’hui les jauges-limites ne cessent de virer au rouge (Mignot, 2022), aux dépens au grand dam de la biodiversité (Cowie et al., 2022), au désespoir des plus philanthropes d’entre nous (Ripple et al., 2017), où une partie de l’équipage serait contrainte de quitter des compartiments bientôt inondés (Hauer et al., 2020). Le sixième et dernier rapport du GIEC a ainsi récemment agité la menace – jugée hautement probable – que certaines régions du monde deviennent prochainement inhabitables sous l’effet du changement climatique (IPCC, 2022). Non sans ironie, l’habitabilité humaine sur laquelle s’est attardée l’exobiologie, dans sa recherche d’exoplanètes, et jusque-là non remise en cause sur notre Planète bleue, devient questionnée sur Terre. Mais, si le risque d’inhabitabilité se concrétiserait par le franchissement de certains seuils critiques, ces derniers sont-ils les mêmes pour toutes les sociétés humaines, objectivables et universels ? Ce qui est inhabitable pour les uns, l’est-il pour les autres ? C’est la question que nous posent deux géographes, Farbotko et Campbell (2022), au moment d’examiner l’accueil de ce nouveau risque global par les populations des atolls d’Océanie. Une interrogation qui fait écho et relaye l’appel d'Horton et al. (2021) pour que l’habitabilité humaine ne soit pas qu’une préoccupation des sciences de la terre et du climat et qu’elle soit désormais investie par les sciences humaines et sociales et des approches bottom-up. L’enjeu de cette communication est précisément une tentative de réponse à cet appel ; réponse qui se fonde sur un état de l’art en sciences sociales et sur l’identification – entre autres – des apports possibles de l’économie à l’étude de l’habitabilité humaine.Pour les sciences de l’univers et de l’environnement, l’habitabilité renvoie aux caractéristiques d’un environnement en vue de l’établissement et du maintien du mode de vie d’un organisme (Cockell et al., 2016). Elle est entendue comme une « donnée binaire », soit la disponibilité ou l’indisponibilité des ressources nécessaires à la survie, la reproduction et l’adaptation d’un être vivant. Or, si les ressources et les conditions requises sont relativement constantes dans le temps pour la plupart des organismes vivants, ou tout du moins inscrites dans le rythme lent de l’évolution biologique, l’espèce humaine a la particularité de s’adapter à des environnements changeants via des innovations techniques, technologiques et sociales, qui s’expriment à un rythme plus rapide que celui de l’évolution biologique (Georgescu-Roegen, 1977; Sterrer, 1993; Henrich, 2015; Morris, 2015). L’enjeu est donc pour les sciences économiques et sociales (SES) de se saisir pleinement de l’habitabilité humaine, ou plutôt des habitabilités humaines, tant le développement des communautés humaines varie dans l’espace et le temps. Une clé d’entrée pour les SES sur le sujet provient certainement des développements de la notion de ressource, dans une double perspective à la fois socio-écologique et socio-technique. Les ressources ne résument pas à une dotation qui serait donnée, fixes et externes à celles et ceux qui les mobilisent. Au contraire, intégrer la dimension outillée et téléologique des ressources constitue une clé de compréhension cruciale de l’inhabitabilité humaine. On peut ainsi considérer que les ressources « ne sont pas, elles deviennent » (De Gregori, 1987) : la ressource naît de l’intérêt fonctionnel qu’elle suscite (Zimmermann, 1944, as cited in Bradley, 2007; De Gregori, 1987), de sa mise en mouvement par une infrastructure technique. Pour cette même raison, la rareté d’une ressource n’est pas strictement déterminée par une grandeur biophysique, mais davantage encore par la viabilité et l’efficacité de son exploitation par les sociétés humaines, ainsi que par les moyens et finalités de cette exploitation. D’où une capacité sociotechnique à repousser l’épuisement de la ressource, et à transformer ce qui fait ressource. Les ressources à l’habitabilité humaine sont en outre des objets matériels éminemment politiques, insérés dans des jeux d’acteurs complexes et des rapports de domination – envers la nature et entre communautés humaines (Linton and Budds, 2014; Forget et al., 2021). Les “piliers de l’habitabilité humaine” (Duvat et al., 2021) sont donc loin d’être des constantes biophysiques, mais plutôt des variables dynamiques, relationnelles et situées (Farbotko et Campbell, 2022), propres à un contexte, une société et à son modèle de développement (Brand and Wissen, 2021). Affirmer la nature socialement construite des ressources, donc de l’habitabilité, ne signifie pas pour autant que ressources et habitabilité ne connaissent d’autres limites que celles de l’inventivité des humains. Actuellement, cette préoccupation pour les limites à l’habitabilité humaine se pose surtout dans une réflexion à l’échelle globale : en termes de capacité de charge (Daily and Ehrlich, 1992), de capacité de renouvellement des ressources planétaires (Wackernagel and Rees, 1996), de seuils critiques pour la stabilité des équilibres planétaires (Rockström et al., 2009) ou d'espace d’évolution borné par des contraintes acceptables socialement d’une part et des empreintes soutenables écologiquement d’autre part (Raworth, 2012; Brand et al., 2021). Cette formalisation en termes de “limites globales et externes” est motivée par les fortes incertitudes qui accompagnent les changements globaux, et en premier lieu le changement climatique, qui met à l’épreuve les capacités biologiques (canicules) et techniques (exposition aux risques, submersion) de l’espèce humaine. Cependant, abordée à l’aune de limites globales, la réflexion ne rend pas compte des inégalités régionales de vulnérabilité de l’habitabilité humaine aux changements environnementaux, ni des transferts d’impacts que la compétition pour le contrôle territorial des ressources jugées utiles au développement ou au renouvellement d’un modèle d’habitabilité entrainent, ni de la diversité sociétale des conceptions d’un environnement où il fait bon vivre. Or, les sciences économiques œuvrent activement au développement de théories et d’outils d’analyse des comportements humains en situation de ressources limitées, autant de connaissances utiles à l’étude du rapport des sociétés humaines aux limites d’habitabilité des espaces qui les accueillent ou qui pourraient les accueillir. Les SES peuvent plus largement œuvrer à des lectures plus situées et relationnelles – dans l’espace et dans le temps – des modes de vie régionaux et des systèmes sociotechniques associés qui fondent, dans leur diversité, une multiplicité de modèles d’habitabilité ; car, si l’habitabilité rend compte d’une capacité de maintien d’un mode de vie, il va de soi que la pluralité des modes de vie humains est mère d’une pluralité d’habitabilités.Cette communication se propose de dresser des perspectives pour que l’enjeu de l’habitabilité soit investi par les SES en général, et le champ transdisciplinaire de l’économie écologique en particulier. Références :Boulding, K., 1966. The economics of the coming spaceship earth. Environmental Quality in a Growing Economy 3–14.Bradley, R.L., 2007. Resourceship: An Austrian theory of mineral resources. Rev Austrian Econ 20, 63–90. https://doi.org/10.1007/s11138-006-0008-7Brand, U., Muraca, B., Pineault, É., Sahakian, M., Schaffartzik, A., Novy, A., Streissler, C., Haberl, H., Asara, V., Dietz, K., Lang, M., Kothari, A., Smith, T., Spash, C., Brad, A., Pichler, M., Plank, C., Velegrakis, G., Jahn, T., Carter, A., Huan, Q., Kallis, G., Martínez Alier, J., Riva, G., Satgar, V., Teran Mantovani, E., Williams, M., Wissen, M., Görg, C., 2021. From planetary to societal boundaries: an argument for collectively defined self-limitation. Sustainability: Science, Practice, and Policy 17, 265–292. https://doi.org/10.1080/15487733.2021.1940754Brand-Correa, L.I., Steinberger, J.K., 2017. A Framework for Decoupling Human Need Satisfaction From Energy Use. Ecological Economics 141, 43–52. https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2017.05.019Cockell, C. s., Bush, T., Bryce, C., Direito, S., Fox-Powell, M., Harrison, J. p., Lammer, H., Landenmark, H., Martin-Torres, J., Nicholson, N., Noack, L., O’Malley-James, J., Payler, S. j., Rushby, A., Samuels, T., Schwendner, P., Wadsworth, J., Zorzano, M. p., 2016. Habitability: A Review. Astrobiology 16, 89–117. https://doi.org/10.1089/ast.2015.1295Cowie, R.H., Bouchet, P., Fontaine, B., 2022. The Sixth Mass Extinction: fact, fiction or speculation? Biological Reviews 97, 640–663. https://doi.org/10.1111/brv.12816Daily, G.C., Ehrlich, P.R., 1992. Population, Sustainability, and Earth’s Carrying Capacity. BioScience 42, 761–771. https://doi.org/10.2307/1311995De Gregori, T.R., 1987. Resources are not; they become: An institutional theory. Journal of economic issues 21, 1241–1263.Duvat, V.K.E., Magnan, A.K., Perry, C.T., Spencer, T., Bell, J.D., Wabnitz, C.C.C., Webb, A.P., White, I., McInnes, K.L., Gattuso, J.-P., Graham, N.A.J., Nunn, P.D., Le Cozannet, G., 2021. Risks to future atoll habitability from climate-driven environmental changes. WIREs Climate Change 12, e700. https://doi.org/10.1002/wcc.700Farbotko, C., Campbell, J., 2022. Who defines atoll ‘uninhabitability’? Environmental Science & Policy 138, 182–190. https://doi.org/10.1016/j.envsci.2022.10.001Forget, M., Bos, V., Carrizo, S.C., 2021. Les matérialités de la transition énergétique en montagne : pour une approche critique. Journal of Alpine Research | Revue de géographie alpine.Georgescu-Roegen, N., 1977. Inequality, Limits and Growth from a Bioeconomic Viewpoint. Review of Social Economy 35, 361–375. https://doi.org/10.1080/00346767700000041Hauer, M.E., Fussell, E., Mueller, V., Burkett, M., Call, M., Abel, K., McLeman, R., Wrathall, D., 2020. Sea-level rise and human migration. Nat Rev Earth Environ 1, 28–39. https://doi.org/10.1038/s43017-019-0002-9Henrich, J., 2015. The Secret of Our Success. How Culture Is Driving Human Evolution, Domesticating Our Species, and Making Us Smarter. Princeton University Press.Horton, R.M., de Sherbinin, A., Wrathall, D., Oppenheimer, M., 2021. Assessing human habitability and migration. Science 372, 1279–1283. https://doi.org/10.1126/science.abi8603IPCC, 2022. Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability, IPCC Sixth Assessment Report. IPCC.Levin, K., Cashore, B., Bernstein, S., Auld, G., 2012. Overcoming the tragedy of super wicked problems: constraining our future selves to ameliorate global climate change. Policy Sci 45, 123–152. https://doi.org/10.1007/s11077-012-9151-0Linton, J., Budds, J., 2014. The hydrosocial cycle: Defining and mobilizing a relational-dialectical approach to water. Geoforum 57, 170–180. https://doi.org/10.1016/j.geoforum.2013.10.008Mignot, M., 2022. Deux nouvelles limites planétaires franchies en 2022 : de quoi parle-t-on ? The Conversation.Morris, I., 2015. Foragers, Farmers, and Fossil Fuels: How Human Values Evolve. Princeton University Press.Rasmussen, M.B., Lund, C., 2018. Reconfiguring Frontier Spaces: The territorialization of resource control. World Development 101, 388–399. https://doi.org/10.1016/j.worlddev.2017.01.018Raworth, K., 2012. A Safe and Just Space for Humanity: Can we live within the doughnut [WWW Document]. URL https://www.ingentaconnect.com/content/oxpp/oppccr/2012/00000008/00000001/art00001 (accessed 4.30.19).Ripple, W.J., Wolf, C., Newsome, T.M., Galetti, M., Alamgir, M., Crist, E., Mahmoud, M.I., Laurance, W.F., 2017. World Scientists’ Warning to Humanity: A Second Notice. BioScience 67, 1026–1028. https://doi.org/10.1093/biosci/bix125Rockström, J., Steffen, W., Noone, K., Persson, \AAsa, Chapin, F.S., Lambin, E.F., Lenton, T.M., Scheffer, M., Folke, C., Schellnhuber, H.J., others, 2009. A safe operating space for humanity. Nature 461, 472–475.Sterrer, W., 1993. Human economics: A non-human perspective. Ecological Economics 7, 183–202. https://doi.org/10.1016/0921-8009(93)90003-OWackernagel, M., Rees, W., 1996. Our Ecological Footprint: Reducing Human Impact on the Earth. New Society Publishers, Gabriola Island, BC ; Philadelphia, PA.
Communication dans un congrès
- Arnaud Buchs
- , Sandrine Allain
- , Samuel Pinjon
Date de la publication : 04/07/2023
Alpine regions are particularly affected by the effects of climate change (IPCC 2019, 2021; Mastrotheodoro et al. 2020): the increase in temperature is twice as high as the global average. From the point of view of water resources, climate change contributes to modifying the precipitation regime (drought), hydrological regimes (lengthening of the low-water period) and hydrogeological regimes (drying up of springs in karstic contexts), while increasing the variability of these processes (Milano et al. 2015). At the same time, anthropogenic changes linked to land use planning and to the securing of water-intensive activities (agriculture, winter tourism) in response to climate change are contributing to accentuating its effects. The “water tower of Europe” is therefore faced with more or less localized water scarcity issues, and water use rivalries, even conflicts, emerge in specific places and times. One example we focus on in our fieldwork is that of tensions between pastoralism, hiking and biodiversity conservation. This illustrates the need to find solutions that are not only corrective and punctual to sustainably articulate water resources and uses.
Article dans une revue
- Vincent Caby
Date de la publication : 09/06/2023
Which techniques and skills can be used to overcome the obstacle of dialogue between scientists in different disciplines? Drawing on Gorman's book on trading zones and Collins and Evans' thinking on interactional expertise, this article analyses the work by individuals to manage five interdisciplinary panels commissioned by French ministries. It observes that these panel managers have different techniques to open, construct and close the debate. These techniques, which condition the submission of the final report, call for skills that managers acquire over the course of their experiences in trading zones. Implications of findings for the formation and management of interdisciplinary expert groups and for the concept of interactional expertise are discussed.
N°spécial de revue/special issue
- Benjamin Raimbault
- , Fabrizio Li Vigni
- , Séverine Louvel
Date de la publication : 01/06/2023
The credibility of scientists is currently debated, especially regarding the credibility risks that may result from researchers' loss of autonomy vis-à-vis economic interests, activist rationale or political agendas. Such situations, where the credibility of scientists is put to the test in the eyes of society and their peers, raise a more general question: how do the scientists who are active in collectives situated in several social worlds build their credibility in the eyes of their colleagues? Do their activities reinforce, or weaken, the classical vectors of scientific credibility? Are new vectors of credibility emerging at the same time? The five articles in this special issue examine the contemporary reconfigurations of credibility based on four dimensions of transformation of the sciences: the rise of open data; science-industry relations; interdisciplinarity; and the public commitments of researchers. In this introductory article, we review the history of the notion of scientific credibility in Science & Technology Studies - as proposed by Bruno Latour and Steve Woolgar, then Steven Shapin and Thomas Gieryn - and the way it has been applied since then. Subsequently, we present the articles of the issue and draw transversal conclusions from them. We argue that, more than the advent of new vectors of scientific credibility, the articles show transformations at the margin, situational and contradictory.
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