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This article studies how social epidemiologists get involved in research carried out on rodent models to explore the biological pathways underpinning exposure to social adversity in early life. We analyze their interdisciplinary exchanges with biologists in a social epigenetics project-i.e., in the experimental study of molecular alterations following social exposures. We argue that social epidemiologists are ambivalent regarding the use of non-human animal models on two levels: first, in terms of whether such models provide scientific evidence useful to social epidemiology, and second, regarding whether such models help promote their conception of public health. While they maintain expectations towards rodent experiments by elevating their functional value over their representational potential, they fear that their research will contribute to a public health approach that focuses on individual responsibility rather than the social causes of health inequalities. This interdisciplinary project demonstrates the difficulties encountered when research in social epigenetics engages with the complexities of laboratory experiments and social environments, as well as the conflicting sociopolitical projects stemming from such research.

Entretien [réalisé par Pascal Bonnard et Frédéric Zalewski, Revue d’études comparatives Est-Ouest, N° 2021/2], avec Simon Godard auteur d'une thèse en histoire contemporaine, intitulée "Construire le "bloc'' par l'économie. Configuration des territoires et des identités socialistes au Conseil d'aide économique mutuelle (CAEM), 1949-1989" (soutenue en 2014) "Ses travaux portent sur l'histoire du communisme, la sociohistoire de l'économie, l'histoire de l'Europe, la construction et la circulation des savoirs économiques et l'analyse des réseaux transnationaux. Dans cet entretien, il revient de manière comparative sur les dynamiques de désintégration qui se produisent en Union soviétique et Europe centrale et orientale dans les années 1980 et qui culminent avec l'effondrement de l'URSS en 1991. Il montre notamment en quoi l'histoire du CAEM permet, d'une part, d'éclairer les logiques d'institutionnalisation et d'acculturation qui ont cours même dans des conditions aussi spécifiques que celles de cette organisation, si tributaire de la guerre froide, et, d'autre part, de mettre en perspective les processus d'intégration à oeuvre sur le continent européen, avant comme après 1991.

La détention avant jugement en Côte d'Ivoire fait débat. Quand elle devient injustifiée et systématique, favorisant surpopulation carcérale et traitements dégradants, cette détention devient intolérable. Des réformes pénales ont été engagées mais ne parviennent pas à juguler cette situation. Bien plus, elles mettent à jour les difficultés à parvenir à penser les transformations du système pénitentiaire et judiciaire. L'intérêt porté à la tension entre incompréhension des procédures par les premiers concernés et logiques de standardisation permet néanmoins d'esquisser une réflexion méthodologique afin d'appréhender de manière renouvelée les dynamiques sur l'enfermement et l'État. Cet ouvrage est né d'une volonté de croiser les regards. Il interroge les processus de réforme à l'oeuvre en Côte d'Ivoire et dans les pays de la région subsaharienne pour mettre à jour « l'impensé » de l'internationalisation de la réforme pénale dans cette région.

Les cadres institutionnels de l’expertise renvoient aux principes théoriques et aux modalités pratiques de formes d’expertise particulières. Peu de chercheurs se sont intéressés à leur formation tout comme au travail des entrepreneurs pour promouvoir ces formes. À travers le cas du développement de l’Expertise collective (une méthode de revue systématique de la littérature) par le directeur de l’INSERM et son entourage entre 1982 et 1994 en France, cet article démontre que ces cadres sont le produit d’un processus long, incrémental et contingent. Ce processus repose sur trois activités des entrepreneurs de formes d’expertise : la mise en pratique de leurs représentations par expérimentation (ou essai-erreur) ; l’examen des dispositifs existants ; la promotion et la négociation de ce cadre, notamment auprès des commanditaires potentiels.

Entretien [réalisé par Pascal Bonnard et Frédéric Zalewski, Revue d’études comparatives Est-Ouest, N° 2021/2], avec Simon Godard auteur d'une thèse en histoire contemporaine, intitulée "Construire le "bloc'' par l'économie. Configuration des territoires et des identités socialistes au Conseil d'aide économique mutuelle (CAEM), 1949-1989" (soutenue en 2014)"Ses travaux portent sur l'histoire du communisme, la sociohistoire de l'économie, l'histoire de l'Europe, la construction et la circulation des savoirs économiques et l'analyse des réseaux transnationaux. Dans cet entretien, il revient de manière comparative sur les dynamiques de désintégration qui se produisent en Union soviétique et Europe centrale et orientale dans les années 1980 et qui culminent avec l'effondrement de l'URSS en 1991. Il montre notamment en quoi l'histoire du CAEM permet, d'une part, d'éclairer les logiques d'institutionnalisation et d'acculturation qui ont cours même dans des conditions aussi spécifiques que celles de cette organisation, si tributaire de la guerre froide, et, d'autre part, de mettre en perspective les processus d'intégration à oeuvre sur le continent européen, avant comme après 1991."

After two decades of research on throughput legitimacy, making sense of the stock of accumulated knowledge remains a challenge. How can relevant publications on throughput legitimacy be collected and analysed? How can the level of throughput legitimacy be measured? Which policy activities contribute to the production of throughput legitimacy? To answer these questions, we designed and implemented an original systematic literature review. We find that the measurement of the level of throughput legitimacy introduces a number of problems that call for the systematic and rigorous use of a more complete set of precise, specific indicators to advance the theory of throughput legitimacy. A number of participatory decision-making activities contribute to the production of throughput legitimacy. Engaging in these activities is not without risk, as variations in throughput legitimacy affect input and output legitimacy. To prevent vicious circles, lessons can be drawn from the literature on collaborative governance and decision-makers’ strategies to support effective collaboration between stakeholders.

Abstract Scholars have long investigated connections between types of knowledge use and types of policy subsystem. Yet, most of them focus on the learning function of expert information. The legitimizing function of knowledge—when expertise serves as a substitute for decision (Boswell in J Eur Public Policy 15(4):471–488, 2008)—has attracted less attention. An empirically validated explanation of this function is still missing. This article tests existing hypotheses regarding which features of the subsystem are conducive to the legitimizing function. The demonstration rests upon a case study: France’s Ministry of Agriculture’s commissioning of INRA to carry out a systematic literature review on pain in farm animals. Two types of factors are involved in the legitimizing function of knowledge: environmental mechanisms (an adversarial policy subsystem, concentration of policy authority) and relational mechanisms (coalitions displaying epistemic uncertainty and exerting pressures on the source of policy authority, a policy broker mitigating the conflict between the two coalitions).