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Les grandes étapes de l'histoire de Sciences Po Grenoble - UGA

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Depuis sa création, Sciences Po Grenoble - UGA s’est construit au fil d’événements marquants et de figures fondatrices, sur plus de soixante-dix ans d’histoire.

Les origines (1946-1969)

L’histoire de l’IEP de Grenoble commence en 1946 avec la création d’un Centre d’études administratives et politiques (CEAP) rattaché aux facultés de droit et de lettres, dirigé par Jean-Marcel Jeanneney, professeur de droit et futur ministre du général de Gaulle. 


Ce dernier a joué un rôle centrale dans la mise en place d’un Centre d’Études Administratives et Politiques à Grenoble. Grâce au soutien de Pierre Auger,  directeur des enseignements supérieurs au ministère de l’Éducation nationale, ce centre fut rapidement transformé en Institut d’Études Politiques.

 

 

Lire les échanges de Jean-Marcel Jeanneney et Pierre Auger

C'est en 1948, ce centre devient officiellement l’Institut d’Études Politiques de Grenoble à la suite du décret du 4 mars créant plusieurs IEP en France (Bordeaux, Grenoble, Lyon, Toulouse). La première rentrée a lieu le 8 novembre 1948 avec André Mathiot comme directeur.

 

En 1958, Jean-Louis Quermonne prend la direction et prépare l’installation de l’IEP dans ses locaux actuels. 

 

Enfin, en 1969, un décret confère aux IEP le statut d’« établissements publics à caractère scientifique et culturel ».

 

 

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Les années de structuration (1969-1989)

Les années 1970 et 1980 sont marquées par une série de grands changements, qui constituent de véritables tournants institutionnels, pédagogiques et sociaux, venant structurer l’organisation et l’identité même de l’IEP.

 

 

L’institut voit d’abord l’extension de ses locaux de 1 000 m² et la création, en 1970, d’un centre de documentation. 

 

Parallèlement, des instances de dialogue sont mises en place pour le personnel administratif, les enseignants et les étudiants. Le Comité Technique Paritaire (CTP) permet de construire un dialogue social entre la direction et le personnel, tandis que la Commission Permanente Paritaire (CPP) prépare les conseils d’administration. L’accueil des étudiants de première année est structuré par un cycle d’information, et l’association des anciens élèves voit également le jour, contribuant au lien entre les générations.

 

Le développement de la recherche se concrétise en 1975 avec la création du CEPES, qui devient ensuite le GREFOSS, dirigé par Jean-Louis Falcoz-Vigne, à la suite d’une scission. 

 

Dans le même temps, les échanges internationaux se développent, avec les premiers partenariats en 1977, notamment avec le Kingston Polytechnic à Londres.

 

 

En 1981, Frédérique Bon lance la Banque de Données Socio-Politiques (BDSP), qui devient en 1986 le Centre d’Informatisation des Données Socio-Politiques (CIDSP), dirigé par Bernard Bouhet après le décès de Frédérique Bon en 1987. 

 

L’enseignement évolue également avec la création de nouvelles sections, comme celle dédiée à l’économie et aux politiques sociales en 1985, et avec la mise en place de Sciences Po Grenoble Formation continue en 1987.

 

En 1989, un décret confère à l’IEPG le statut d’établissement public administratif, lui assurant une autonomie financière. Cette autonomie permet de formaliser ses relations avec l’Université Pierre Mendès France, concrétisées l’année suivante par la signature d’une convention de rattachement.

 

Ainsi, les années 1970 et 1980 se concluent par un renforcement de l’identité propre de l’IEP qui compte déjà de nombreux diplômés insérés dans les secteurs publics, privés et associatifs. L’institut est alors pleinement en place et accueille chaque année bon nombre d'étudiants.

Réformes et internationalisation (2000 à aujourd’hui)

L’IEP de Grenoble met en place le schéma LMD (Licence-Master-Doctorat), avec un allongement des études à cinq ans. Le passage à la quatrième puis à la cinquième année, dans le cadre du traité de Bologne, vise à harmoniser les diplômes français avec ceux de l’Union européenne. Cette réforme introduit les crédits ECTS, la semestrialisation et une année internationale, nécessitant une véritable adaptation de la culture de l’établissement.

 

 

La mastérisation se développe, avec plus d’une quinzaine de masters professionnalisants intégrant tous une année internationale en Master 1, que ce soit sous forme académique ou de stage. Les spécialités couvrent des domaines désormais plus variés : métiers de l’Europe, journalisme, ingénierie financière, politiques culturelles, économie sociale ou ONG, ce qui offre aux étudiants un large choix de spécialités professionnalisantes. 

 


L’IEP participe également au Plan Campus à partir de 2008, un dispositif initié par le ministre de l’Enseignement supérieur qui permet de rénover et d’étendre ses locaux. L’objectif est donc de favoriser par un effort de financement une rénovation des 10 premiers grands projets de campus. Grenoble fut retenu en parmi les six premiers campus.
Initialement conçu pour 400 étudiants, le bâtiment né en 1965 accueille aujourd’hui 2100 étudiants et plus de 500 professionnels. 
 

Une tradition vivante de débats

 

Au-delà de son enseignement et de sa recherche, Sciences Po Grenoble s’est toujours distingué par la richesse de ses échanges intellectuels. 

L’institut se veut un lieu de dialogue ouvert, où les idées circulent et se confrontent dans un esprit de pluralisme. Cette tradition de débats vivants contribue à nourrir la réflexion critique des étudiants et à renforcer leur compréhension des grands enjeux contemporains.

 

 

 

Depuis 1993, de nombreuses personnalités issues du monde politique, académique ou économique viennent débattre au sein du Cercle de l’IEP : 

  • Pierre Mendès-France en 1967 

  • Jean-Pierre Cot en 1983 

  • Georges Morin en 1991 

  • Paul Bernard, Michel Noir et Jacques Chirac en 1992

  •  Hubert Védrine en 1994  

  • Bernard Kouchner en 1995

  • Elisabeth Guigou en 2007.
     

Pierre Mendès-France au premier rang des auditeurs dans l'Amphi A (1967)

              Pierre Mendès-France au premier rang de l'Amphi A (1967)


Les Directeurs et Directrice

Depuis la fondation de l’Institut d'Études Politiques de Grenoble, plusieurs directeurs et une directrice se sont succédés.

 

 

Mathiot
 André Mathiot

1948 - 1958

QUERMONNE

Jean-Louis Quermonne

1958 - 1969

LECA

Jean Leca

1969 - 1971

DOMENACH

Claude Domenach

1971 - 1981

SCVHEMEIL

Yves Schemeil

1981 -1988

ARCY

François d'Arcy

1988 - 1995

 

 

oberdorff

Henri Oberdorff

1995 - 2002

Bréchon

Pierre Bréchon

2002 - 2005

Ihl

Olivier Ihl

2005 - 2012

Froment

Jean-Charles Froment

2012 -2018

Saurugger

Sabine Saurugger

2020 - 2025

Persico

Simon Persico

2025